Y a pas que la vie

Soumis par HashtagCeline le lun 19/10/2020 - 09:56

"Il aurait voulu la réveiller et se confier, parler de cette rencontre et des jours d’après. Elle aurait compris, à défaut de pardonner. Sûr, elle aurait compris jusqu’aux silences, parce qu’ils partagent la même vision du monde maintenant - la complète. Elle sait le vide qui habite les vivants, et les morts qui ne le sont pas complètement.
Il n’ a pas osé, évidemment.
Alors il faudra faire avec, avec ses pieds sur terre et son coeur en l’air.”

#EstelleBillonSpagnol

Je connaissais l’autrice sur un registre plus léger. Avec Y a pas que la vie, elle m’a vraiment surprise et bluffée car je ne m’attendais pas à autant d’authenticité et de sensibilité, même si le sujet le laissait présager. Je l’ai redécouverte.
Au-delà des drames et de la mort qui plane tout au long du récit, Y a pas que la vie est aussi un roman qui nous invite à profiter de l'existence et à garder espoir, même quand plus rien n’a de sens.

#RésumonsUnPeu...PasTrop

Ils sont trois : Poussin, Griez et Sko. Trois potes de la bande des oiseaux qui s’apprêtent à prendre leur envol, leur bac en poche. Le premier va entamer une formation dans la police, le deuxième se destine à travailler dans le milieu du vin, et le dernier a déjà une petite amie et une vie sur les chantiers.
Alors que la vie est belle, pleine de promesses, tout va partir en vrille. D’abord pour Sko. Puis la mort va tout remettre en cause : amitié, amour, certitudes, avenir…

#EclatsDeVies

J’ai tellement aimé ce livre ! 
Ce qui est assez remarquable, c’est que je me suis identifiée à presque tous les personnages aussi bien féminins que masculins. Si l’intrigue tourne autour du groupe des trois copains et quand même plus spécialement Sko, beaucoup d’autres personnalités se démarquent et sont très très touchantes. Je pense notamment à Virginia (je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre à sa place)  mais aussi Cléo (ses écrits que l’on découvre au fur et à mesure sont poignants) et également les parents de certains ados (je trouve que c’est bien de mettre aussi leurs points de vue, leurs ressentis, leur désarroi face à leurs ados qui deviennent adultes, confrontés à la difficulté de la vie…). 
Toutes les personnes croisées dans ce roman m’ont émue. L’ histoire de chacune d’elles, grave ou non (il y a aussi du positif, de la lumière), sonnait juste, trouvant un écho plus ou moins fort dans mes propres expériences.
Les portraits d’adolescents sont vraiment très réalistes, abordant toutes les problématiques de cette période de transition, où l’on se cherche, où tout est à la fois simple et compliqué, où l’insouciance flirte avec les premières préoccupations de la vie adulte.
Harcèlement, jalousie (entre soeurs), automutilation, sexualité et plaisir, orientation professionnelle, poids des problèmes familiaux...
Tout est traité de façon honnête, crue, vraie. J’ai beaucoup aimé la liberté de ton que j’ai trouvé dans ce livre. Ça aussi, c’est quelque chose d’assez remarquable et qui a joué dans la façon dont je me suis emparée de ce texte.
De plus, si l’accident, fait basculer le roman, ce n’est pas réellement ce qui est au coeur du livre. La mort, c’est dur pour ceux et celles qui restent… ce sont les conséquences sur la vie de tous et toutes qui est intéressantes, poignantes et comment, même de loin, ce drame a eu des répercussions inattendues et causé des rapprochements, des éloignements, des remises en question.

Ce livre, c’est un véritable jeu de dominos. Celui que la vie nous fait parfois jouer bon gré mal gré. 

Ce que j’ai aimé encore, c’est la très belle façon dont l’autrice parle de la mort. C’est beau. C’est là aussi très juste. Dans le deuil d’un parent, d’un ami, d’un amour. C’est d’ailleurs très original la façon dont Estelle Billon-Spagnol mêle l’amour et la mort à travers la terrible histoire de Sko. C’est très très émouvant. Son rêve brisée, son coup de foudre foudroyé, va détruire ses rêves et ceux d'autres aussi.

Y a pas que la vie m’a submergée d’émotions en tout genre me rappelant que la vie est courte, belle, parfois dure et que malgré les drames qui nous frappent, elle continue et peut encore nous surprendre. Comme Estelle Billon-Spagnol qui est définitivement pleine de surprises et me l’a formidablement prouvé avec ce magnifique roman.

#PourQui?

Pour ceux et celles qui aiment les histoires qui parlent de la vie et de  la mort...

Pour ceux et celles qui aiment les histoires d'amour atypiques.

Pour ceux et celles qui cherchent un roman fort et émouvant.

Pour tous et toutes à partir de 14 ans.

Coup de cœur !
Collection
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
240
Prix
16.00 €
Langue
Français

#VosCommentaires

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"Parfois, dans mes rêves, j'apprends à voler. Parfois, je tombe. Parfois, au réveil je ne me souviens plus de rien."
#lanuitparfoisjerêve, #stephaniedemassepottier, #clemencepollet, #delamartinierejeunesse, #album
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" Toi déjà, tu savais, que la vie est fébrile, qu'à quoi bon les lignes droites, confort et insipides, quand tous les creux attendent, en embuscade, les écarts qui…
#tonabsence, #guillaumenail, #rouerguejeunesse, #doado

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#gorillagirl, #sarbacane, #exprim, #anneschmauch
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