J'ai un souvenir un peu ému en repensant au jour où j'ai débuté cette série. Je ne pensais pas que j'allais faire la connaissance de personnages aussi émouvants et entendre des histoires qui me marqueraient à jamais.
Ce qui m'a d'abord frappé dans le premier volume, c'est ce cochon d'Inde dans une baignoire. Il fallait oser. Alors pour être honnête, j'ai fait un blocage. Pas que j'ai quelque chose contre les rongeurs mais je ne voyais pas en quoi cet animal pouvait franchement donner envie d'ouvrir ce livre.
Et puis bon, c'est Marie-Aude Murail quand même (Oh boy!, Le tueur à la cravate et Miss Charity (quand vais-je te lire??))
Alors je me suis dit : "Ferme les yeux sur cette petite bête à poils et vas-y !"
ET là, Bam! Le choc. Mon intérêt n'a pas baissé en quatre volumes. Et pour être honnête, je dois avouer que désormais, J'ADORE tout simplement les couvertures. Avec un seul regret : pourquoi ont-il mis des cochons d'Inde et pas des hamsters ?
Alors, bon. Ca va être difficile de résumer quatre saisons en un si petit article. Et puis, j'ai envie de vous parler du quatrième volume mais comment pourrais-je le faire sans spoiler toute la série?
Pour faire court (parce que depuis le temps, tout le monde sait peut-être de quoi ça parle), dans le premier volume, on fait la connaissance de Sauveur Saint-Yves et de son fils, Lazare. Sauveur est un psychologue d'origine antillaise. Il est bel homme, en impose pas mal avec sa voix suave et sa carrure. Il est veuf (son histoire personnelle sera développée dans la saison 2). Lazare, plutôt intelligent pour ses 9 ans, se sent un peu seul. En effet, son père est très pris par ses patients. Sa maison et son cabinet ne font qu'un. Alors, un jour, Lazare découvre qu'il peut, cacher derrière une porte, écouter les histoires que viennent raconter tous ceux qui entrent dans le cabinet de son père.
En compagnie du jeune garçon, le lecteur va suivre, semaine après semaine, les psychoses, le mal-être, les problèmes de dizaine de personnages en tout genre (ados, adultes, enfants, hommes et femmes). Pour certains dont les problèmes ne sont pas réglés, nous les retrouverons tout au long de la série. Je ne vous dis pas qui. Cela fait aussi partie du jeu.
Les saisons 2, 3 et 4 développent donc l'histoire personnelle de Sauveur et de son fils mais aussi celles de nombreux patients.
Si vous n'avez pas encore ouvert un seul tome de Sauveur & Fils, je vous invite à le faire. Si vous avez lu le tome un et que vous hésitez à vous lancer dans le deuxième, je vous conseille de le lire. Si vous avez lu le deux et que vous hésitez encore à lire le troisième... bon, je pense que vous avez compris. Chaque volume apporte son lot de surprises, d'émotions, de révélations.
Ce n'est pourtant pas évident dans les séries de plus de trois volumes mais ici, on ne s'ennuie pas un seul instant. Aucun plaisir perdu au fil des tomes !
Tous ces personnages que l'on croise, au lieu d'embrouiller le récit, apportent un grand dynamisme à la narration. On est dans l'attente, toutes les semaines, du rendez-vous des uns et des autres. C'est très vivant ! Et cela nourrit vraiment le suspense et l'envie de lire encore et encore.
C'est pour moi une réussite totale. On est heureux de retourner dans la maison de la rue Murlins en compagnie de ses habitants (comme si on rentrait chez soi), de retrouver les anciens mais aussi découvrir les nouveaux patients, de retrouver les hamsters (ça m'a presque donné envie d'en avoir un), de subir les colères des uns et se réjouir du bonheur des autres.
On rit, on pleure, on tremble, on doute, on rit (encore et toujours, beaucoup heureusement). Ca fait cliché tout ça mais non, vraiment, c'est ça Sauveur & Fils !
Marie-Aude Murail est une magicienne qui sait retranscrire à la perfection tout ce qui fait la vie, les petits riens comme les "grands touts", le bonheur comme le malheur.
J'espère que la saison 5 est en préparation. En même temps, on pourrait aussi en rester là.
Mais définitivement non, je serais trop triste. Je ne suis pas prête à faire mes adieux à Sauveur, à son fils et à tous les autres.
Seule chose que je peux dire sur la saison 4, c'est qu'il y a enfin des cochons d'Inde qui répondent aux doux noms de Foldingue et Domino.
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