Silhouette

Soumis par HashtagCeline le ven 05/01/2018 - 17:50
À la croisée des littératures jeunesse et adulte, voici un recueil de nouvelles qui, c’est certain, ne laissera personne indifférent. Jean-Claude Mourlevat propose des histoires qui nous renvoient à nos propres faiblesses et nous mettent face à nos pires terreurs : celles du quotidien.
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Jean-Claude Mourlevat est un grand conteur. C’est indéniable.

Catalogué « auteur pour la jeunesse », il aime néanmoins jongler avec les genres. En témoignent ses écrits aussi différents les uns que les autres : le poétique Sous le grand banian (Rue du Monde, 2005), l’hilarante Ballade de Cornebique ou encore son magnifique Combat d’hiver (Gallimard, 2003 et 2005). Comme il le dit lui-même, « Je n’écris pas pour les enfants, mais pour tout le monde. »

Avec une couverture sobre et épurée, Silhouette est publié en « Scripto », collection destinée aux adolescents. Mais dans le cas présent, il est certain que le lecteur, qu’il soit ado ou adulte, prendra un plaisir, peut-être un peu malsain, à suivre les mésaventures de ces héros ordinaires.

Dans la nouvelle qui donne son nom au recueil, le personnage principal, Pauline, participe à un casting pour être figurante dans le dernier film de son idole. Contre toute attente, elle est retenue. Mieux ! Elle sera « silhouette » et tournera une scène avec son acteur fétiche. Pauline, employée de banque à la petite vie tranquille, s’en voit toute chamboulée. Le grand moment arrive enfin et la scène est tournée. Avec toute sa famille, ses amis et collègues, l’actrice en herbe assiste à la première du film. Et là, c’est la désillusion. Si Pauline a été choisie, ça n’est pas pour de bonnes raisons et ce court moment cinématographique sera pour elle une honte et une humiliation.

Le ton est donné. Il sera cruel.

S’en suivent neuf autres histoires à la chute aussi déstabilisante que la première. Il y a toutefois de nombreuses nuances dans cette cruauté.

Dans « Les jolis nuages », on s’émeut du destin de cette femme qui trouve du réconfort dans l’apprentissage et la récitation de poèmes, mais à qui la mémoire joue des tours.

Dans « Ouessant », on est touché par cette famille qui fait tout pour s’en sortir mais sur laquelle le sort s’acharne.

Dans « Mon oncle Chris », c’est avant tout une belle leçon d’amour et de tolérance.

Les amateurs d’humour, certes noir, ne sont pas en reste.

Dans « Case départ », le jeune héros qui veut bien faire s’empêtre dans une situation rocambolesque.

Dans « L’accord du participe » également, un homme peu soigneux de sa personne mais très à cheval sur le respect de la langue française décide de faire payer à un ministre ses écarts de langage. Comment ? Il veut lui faire manger, au sens propre, Le Bon Usage de Maurice Grevisse…

Jusqu’au bout, l’auteur sait surprendre son lecteur. Le recueil se termine par un étrange récit, « Un escroc », où le héros, après de nombreux mois de travail, a écrit un recueil de neuf nouvelles dont il est très fier. Alors qu’il monte à Paris soumettre son manuscrit à un grand éditeur, il se le fait voler dans le train. Il va par hasard découvrir qu’un autre s’est approprié ses écrits et rencontre un grand succès. Il tentera alors de rétablir la vérité.

Une fois le livre refermé, le doute s’installe alors… Jean-Claude Mourlevat serait-il un escroc ? Ça, je ne le crois pas.

#Jefferson

Très bientôt, je vous parle de Jefferson, son prochain roman à paraître le 01/03/2018 !

Public
Date de sortie
Langue
Français
Paru dans Page des Libraires
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#OnContinue ?

Oeuf Oeuf

"Au moins une fois par soirée, David déclarait à Primrose :

- Je t’aime pas.

- Pareil, lui répondait-elle.”


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Pas perdus ! Pas perdus !

"Chère Mamie,

Je sais bien que tu as presque 70 ans et toutes ces affiches que tu as collées un peu partout partent d'un bon sentiment (celui qui te pousse à me retrouver), mais qu'est-ce…

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