Casseurs de solitude est un recueil de neuf nouvelles.
Hélène Vignal y aborde des thèmes aussi divers que la drogue, l’homosexualité, l’excision ou encore la première fois. Pouvant se lire indépendamment, ces courts récits se font écho les uns aux autres.
Dans « Pas droit à l’erreur » et « Regarde-moi » par exemple, on découvre l’histoire de deux meilleures amies qui finalement ne se comprennent pas et n’arrivent pas à se dire les choses importantes. De cette incompréhension naîtra une dispute, alors que le lecteur voit bien la détresse et le besoin qu’elles ont l’une de l’autre.
Dans « Une journée de merde » et « Accusé de réception », on découvre la terrible situation d’Adra. Cette jeune fille a perdu sa sœur aînée suite aux complications d’une excision. Elle apprend par hasard que c’est à son tour de « devenir une femme ». Elle sera sauvée deux fois grâce au courage de deux personnes qu’elle ne connaît pas, ou peu.
Dans « L’héritage », deux êtres que tout oppose vont créer des liens particuliers autour de l’amour des chevaux. La force de ce livre réside dans le fait de montrer qu’un rien, un geste qui peut sembler anodin, peut changer le cours d’une vie.
Sans jamais tomber dans la caricature, Hélène Vignal dresse les portraits croisés d’adolescents confrontés à des situations de la vie quotidienne, pour certaines légères et pour d’autres beaucoup plus graves. S’enchaînent ainsi des moments qui font que tout bascule, des histoires de garçons et de filles aux prises avec un destin qui les dépasse ou qui leur fait un cadeau. On passe d’une nouvelle à l’autre avec facilité et envie, tantôt le sourire aux lèvres, tantôt le cœur serré. Ces textes sont riches et d’une grande sensibilité. Et c’est surtout une invitation à s’ouvrir aux autres.
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