L'homme qui voulait rentrer chez lui

Soumis par HashtagCeline le jeu 06/02/2020 - 22:10
"Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant ? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire."
#EricPessan

 

J'ai lu plusieurs romans d'Eric Pessan et je dois bien reconnaître que j'aime beaucoup sa façon d'écrire. La foret de Hokkaido (EDL, 2017) m'avait vraiment conquise, me plongeant dans une histoire sensible et déstabilisante auprès de Julie et de ses visions...

J'avais été touchée par l'histoire de Norbert dans La plus grande peur de ma vie (EDL, 2017).

De fait, j'ai eu le plaisir de retrouver l'une et l'autre dans L'homme qui voulait rentrer chez lui. Ils n'en sont pas les personnages principaux. Le narrateur, c'est Jean-François, Jeff, le petit frère de Norbert.

 

#QuatrièmeDeCouv'

 

"Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire. L’homme est étrange, il a la peau trop blanche, les yeux sans pupilles, et il ne s’exprime qu’en faisant claquer sa langue. Il semble traqué, mais il refuse de s’éloigner de la tour où habitent les deux frères. Comment vont-ils le cacher alors que l’immeuble, voué à la démolition, sera détruit dans quelques semaines ?"

 

#EtrangeEtranger

 

Eric Pessan est un poète.

Durant ma lecture, j'ai relevé de nombreux passages. Beaucoup de mots ont résonné en moi.

Cette histoire, comme La forêt de Hokkaido ou Les étrangers (EDL, 2018), frôle le fantastique. La frontière est mince. On ne sait jamais quel chemin l'auteur veut nous faire emprunter.
En effet, cet étranger, pendant une grande partie du roman nous pose question quant à sa nature. Il est l'étranger, celui qui fuit un pays, une guerre, un peuple, un monde, une planète? Qui sait...?

Mais au final, s'il est un élément majeur du récit, ce n'est pas forcément lui qui m'a le plus touchée. Pour ma part, le plus émouvant a été tout ce qui tournait autour de la vie de l'immeuble et de ses habitants.

J'ai beaucoup aimé toute la réflexion autour de ce qu'impliquait sa destruction. 

Comme Jean-François, le héros, qui voit alors son lieu de vie d'un autre oeil. Son quartier, les lieux dans lesquels il se promène chaque jour lui apparaissent différemment. J'ai beaucoup aimé la façon dont Eric Pessan aborde le fait de voir une page de sa vie se tourner, un pan de vie qui s'écroule sans qu'on puisse rien y faire.

Ce qui m'a aussi beaucoup émue, c'est la relation de Jeff et Norbert ainsi que celle qu'ils entretiennent avec leurs parents. C'est terriblement banal et très juste. Jeff pense connaître sa famille, son immeubles et toutes ces choses autour de lui,  mais les a t-il vraiment bien regardés? Ne voit-on pas parfois que ce que l'on veut bien voir?
Tous les passages sur les souvenirs et le temps qui passe comme ceux sur les parents qui ont changé au fil des années, m'ont vraiment bouleversée.

Ce roman m'a tout de même laissée une drôle d'impression. En effet, je dois bien dire que mon début de lecture a été un peu difficile. Mais peu à peu, je me suis laissée prendre par l'atmosphère et l'écriture d'Eric Pessan.
Pas déçue, pas complètement conquise... Entre deux, à la frontière...

Mais je ne peux pas nier que cette histoire m'a fait ressentir beaucoup d'émotions. Et ça c'est déjà beaucoup.

 

#PourQui?

 

Pour ceux et celles qui aiment les histoires émouvantes.

Pour ceux et celles qui aiment les romans entre réel et fantastique.

Pour ceux et celles qui pensent connaître leur monde.
 

Pour tous et toutes à partir de 13-14 ans.

 

Auteur
Collection
Public
Date de sortie
Nombre de pages
192
Prix
14.50 €
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

Eden fille de personne Eden fille de personne

"J'ai retenu mes larmes. Plus aucune ne coulerait devant eux. Ni devant personne d'autre d'ailleurs. J'ai fixé mes orteils salis par la poussière de ce chemin qui n'avait mené nulle part. Et je me…
#edenfilledepersonne, #mariecolot, #actessudjunior

Et dans nos coeurs, un incendie Et dans nos coeurs, un incendie

"- Toi, t'es pas anormal, t'es différent. T'as une sorte de particularité unique, un signe distinctif. Comme moi. Et c'est pas une raison pour se foutre en l'air. C'est même plutôt quelque chose…
#etdansnoscoeursunincendie, #elodiechan, #exprim, #sarbacane

Des astres
"Je veux et je veux pas. Ça, j'entends que ça puisse te rendre dingue. C'est compliqué. Seulement voilà, c'est bien le problème. Entre nous, ça ne sera jamais simple. Ça ne peut pas l'être, Pénélope."
#desastres, #severinevidal, #sarbacane, #exprim
Monsieur Pingouin Le trésor perdu
"Monsieur Pingouin était un pingouin. Un simple coup d'oeil permettait d'en avoir le coeur net. Car Monsieur Pingouin ressemblait...à un pingouin."
#monsieurpingouin, alextsmith, #castorromans, #flammarionjeunesse
Y aller
Hervé Giraud nous fait "voir du pays" en compagnie de Solal, son héros en quête d'aventures et de sensations fortes. Comme sa couverture, ce roman est complètement décalé !
#yaller, #hervegiraud, #thierrymagnier, #aventure, #roadtrip, #geek, #zelda
Le cercueil à roulettes
"Mes premiers pas sont saccadés. Tout mon corps est douloureux. Je n'irai pas très loin aujourd'hui, mais je dois m'éloigner. Il faut sortir de la nuit. Je mange une banane. La route est en légère…
#lecercueilaroulettes, #alexandrechardin, #casterman
Balto, le dernier des Valets de Coeur Balto, Le Dernier des Valets de Coeur

"Balto, mon poteau, il va sérieusement falloir revoir tes techniques de balade dans la ville, parce que là, les poulets lisent dans ton emploi du temps comme dans un livre ouvert à la bonne page…
#balto, #jeanpichelpayet, #ecoledesloisirs, #mediumplus

#ToutlemondedétesteLouise #ToutlemondedétesteLouise

“Je ramasse mes affaires et je sors de la salle en courant.
La surveillante gueule quelque chose, je m’en fous je veux sortir.
Dans la salle, personne ne parle mais j’ai l’impression…
#toutlemondedetestelouise, #anneliseheurtier, #casterman

La Sourcière La Sourcière

"- Te voilà avec une soeur... dit Gallou à l'enfant, en les contemplant. C'est vrai qu'elles se ressemblent, la fillette et la renarde...

Même pelage roux, même regard noir, même…
#lasourciere, #elisefontenaille, #rouerguejeunesse, #epik

L'amour, c'est n'importe quoi !
Est-ce qu'on pouvait être amoureux sans perdre la boule pour autant? Machinalement j'ai sorti le carnet que nous avait distribué Junon puis, sans trop savoir ce que je faisais, j'ai noté : "L'amour…
#lamourcestnimportequoi, #mathieupierloot, #ecoledesloisirs, #neuf