Lise et les hirondelles

Soumis par HashtagCeline le mer 21/03/2018 - 20:58
Lise a 13 ans, l'âge de l'insouciance. Mais en temps de guerre, l'insouciance n'a pas sa place.
#SophieAdriansen&Moi

 

Cela fait un moment que je croise le nom de Sophie Adriansen à droite, à gauche et que je me dis qu’il faut que je lise un de ses romans. J’ai porté mon choix sur Lise et les hirondelles paru chez Nathan en février. Voilà de quoi ça parle et voici mon avis.
 

#QuatrièmeDeCouv'

 

« Une héroïne très attachante, entre grands drames de la guerre et petits bouleversements de l'adolescence.
À treize ans, Lise a une passion pour les hirondelles. Mais lorsqu’elle les voit revenir à Paris en cet été 1942, les oiseaux ne parviennent pas à lui faire oublier les effets de l'Occupation : le rationnement, les sirènes, la fermeture de l’atelier de confection familial, l’attitude de ses amis depuis qu’elle porte une étoile jaune sur ses vêtements.
Le 16 juillet, Lise assiste à l'arrestation de toute sa famille. Elle se précipite au commissariat où on les a emmenés et parvient à sauver ses deux petits frères de la rafle du Vel' d'Hiv'. Mais elle n’a plus aucune nouvelle de leurs parents. Commence alors pour eux le long parcours des enfants cachés, parsemé d'angoisse et de dangers, de moments de doute et d’espoir. »

Ce résumé est très bien et je n’aurais pas dit mieux.
 

#MonAvisMitigé

 

Alors, malheureusement, contrairement à tout ce que j’avais lu ou entendu (beaucoup de positif) sur ce roman, je suis un peu passée à côté. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour que je me lance. Ah ! Je suis déçue d’être déçue. 

L’histoire de Lise s’est déroulée sous mes yeux, sans que je sois vraiment touchée, émue. C’est d’autant plus étonnant que je suis particulièrement sensible aux romans dont l’action se situe pendant la guerre (première ou seconde d’ailleurs). Bon après, ça ne peut pas marcher à tous les coups.
Mais ce roman a quand même des aspects positifs et je ne ressors pas non plus complètement dépitée de cette lecture. Il y a des choses qui m’ont intéressée et touchée (mon cœur n’est pas fait de pierre) Sinon, je me serais dispensée d’écrire un post dessus.

Sophie Adriansen nous dresse un beau portrait d’adolescente. 
Lise, coquette et curieuse, doit laisser de côté ses préoccupations de jeune fille pour s’occuper de ses deux frères et faire face (du moins essayer) à cette guerre qu’elle essaie de comprendre, en vain. 
A treize ans, que peut-elle percevoir de tout ça ? Nous-mêmes, nous peinons parfois encore aujourd’hui à prendre la mesure de l’enfer vécu par les gens à l’époque. Nous ne pouvons certainement pas réaliser l’ampleur de l’horreur. C’est tout simplement inimaginable. 

Mais ce roman propose un point de vue intéressant à travers le regard de la jeune Lise.
Sa perception innocente de la situation permet d’amener des réflexions pertinentes notamment sur le traitement de la population juive. 
Lise est juive. Mais qu’est ce que cela veut vraiment dire ? Pour elle, finalement, pas grand-chose. Sa famille n’est pas pratiquante, moins que celle de son voisin. Celui-ci va d’ailleurs lui faire découvrir des pratiques que Lise ne connaît pas. 
Il y a aussi ce moment où la jeune Lise va voir avec sa classe une exposition sur « la question juive ». C’est glaçant. C’est pour elle le moment où elle comprend qu’être juif est dangereux. 

L’incompréhension de Lise et ses frères face à la disparition de leurs parents est aussi émouvante. Où sont-ils ? Naïvement (comment pourrait-il en être autrement?), ils imaginent qu'ils sont partis travailler en Allemagne. Lise comprendra plus tard son erreur… Cette absence pèse sur eux tout au long de l’histoire. Avec l’espoir de les voir revenir qui s’estompe, petit à petit.

On y voit aussi l’occupation et la présence des allemands, le rationnement, les bombardements…  Sophie Adriansen aborde de nombreux aspects de la guerre dans ce texte pourtant relativement court.
A travers des réflexions de personnages plus ou moins importants du récit, on comprend comment les idées reçues et les préjugés se sont répandus (autour de la peur de l’autre, la peur du « juif »). C’est un voisin, un ami qui va soudain laisser échapper la phrase qui mord, qui fait mal, qui fait peur…  

Ce roman de Sophie Adriansen, s’il ne m’a pas complètement emportée, permettra aux plus jeunes (à partir de 12 ans) d’avoir un aperçu du quotidien de français, juifs ou non, pendant l’une des périodes les plus obscures de notre histoire. 
 

#SophieAdriansenAgain

 

L’autrice a écrit beaucoup de romans sur des thèmes très différents et pour des âges variés. Je pense tenter l’expérience à nouveau avec elle. Je ne veux pas rester sur cette sensation de rendez-vous manqué. Linea nigra, Les grandes jambes ou Max et les poissons (qui se passe aussi pendant la seconde guerre mondiale) me tentent beaucoup.
 

Sophie Adriansen écrit également des albums et des bons !
Je vous parle de La vache de la brique de lait illustré par Mayana Itoïz (Le loup en slip) paru chez Frimoüsse en 2017.

Et enfin, elle tient un super blog Sophielit (lien sur son nom dans cet article)

Sinon, c'est par ici  : https://sophieadriansen.wordpress.com/

#Couverture

 

J'adore l'illustration de la couverture de Lise et les hirondelles et le travail en général de l'illustrateur Tom Haugomat

Un aperçu ici  : http://lespetitestruffes.blogspot.fr/

Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
230
Langue
Français

#VosCommentaires

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#duhautdemoncerisier, #paolaperetti, #gallimardjeunesse