“Tina était une petite vache pleine de curiosité. Elle avait soif de découvertes.
Son esprit était rempli d’idées merveilleuses, que ses soeurs trouvaient toujours très stupides.
- IMPOSSIBLE ! RIDICULE ! ABSURDE ! disaient-elles chaque fois que Tina leur confiait ses fabuleux projets.”
#GemmaMerino
Il y a un album tout mignon que j’ai dans les fonds de la bibliothèque où je travaille et que je lis régulièrement : Le crocodile qui avait peur de l’eau (Casterman, 2014). À tort, je n’avais pas particulièrement prêté attention à son autrice-illustratrice.
Quand j’ai vu passer La petite vache qui grimpait aux arbres, il m’a semblé tout à fait craquant. Et effectivement, en le lisant, j’ai craqué ! Et j'ai fait le rapprochement.
Je crois que ce que j'aime avec Gemma Merino, c’est ça : elle nous raconte une histoire simple mais c’est joliment efficace. Avec ses illustrations douces et son message positif et réconfortant, cet album fait du bien, assurément.
#DeQuoiParleCetAlbum?
Tina est une petite vache à l’imagination débordante qui voit, contrairement à ses trois soeurs, plus loin que le bout de son pré.
Quand elle tente de leur parler de ses projets, elle se fait sans cesse rabrouer. Mais heureusement, elle a de la suite dans les idées.
Ainsi, elle qui rêve de voler, va oser et grimper à un arbre. Haut, très haut. Au sommet de cet arbre, elle va faire une rencontre étonnante qui va lui donner des ailes, au propre comme au figuré.
#OhLaVache!
Parfois, les meilleures histoires sont les plus simples et là j’avoue, que je trouve que la simplicité fonctionne parfaitement.
Cette petite vache qui ose aller au bout de ses envies, malgré les moqueries et réticences de ses sœurs, est très courageuse. Et elle offre à ces dernières la possibilité de faire ce qu’elle-même a fait : élargir leur horizon.
Ainsi, grâce à Tina (c’est le nom de notre héroïne à cornes), on découvre un monde insoupçonné dans la canopée. Et surtout, un habitant un peu extraordinaire qui, comme la petite vache, subit la mauvaise réputation ou les préjugés de son espèce. Pourtant, il est très bienveillant et pas du tout comme on pourrait l’imaginer.
Tout ceci nous est raconté dans un récit très rythmé par des répétitions :
- dans le texte avec les exclamations des trois vaches ignorantes (au départ) “IMPOSSIBLE ! RIDICULE ! ABSURDE !”. Elles n’ont que ses mots à la bouche pour répondre à leur sœur.
- dans le récit avec l'expérience de Tina qui va ensuite être tentée par ses soeurs butées (mais au fond sans doute un peu inquiètes et intriguées ) pour partir à sa recherche.
Et de fait, ce récit fonctionne très bien en lecture à voix haute (testé et approuvé par ma fille et des enfants de la bibliothèque).
Par ailleurs, pour ne rien gâcher, j’aime beaucoup l’univers graphique de Gemma Merino avec son trait épais mais vaporeux, ses tâches de peintures diluées qui forment les feuillages multicolores de la forêt. C’est doux, coloré, enfantin et vraiment charmant.
Voilà un bel album qui se lit et qui se relit pour ne plus avoir peur d’aller au bout de ses rêves et toujours croire en soi. Car à bien y regarder, sortir des sentiers battus et faire ce qu’on n’attend pas pourrait, en plus d'être un moyen d'apprendre et grandir, être une bonne source d'inspiration pour d’autres…
#PourQui?
Pour les enfants qui parfois n’osent pas.
Pour les enfants qui aiment les histoires de vaches pas comme les autres.
Pour les enfants qui rêvent de voler.
Pour les enfants curieux.
Pour tous les enfants à partir de 4 ans.
#VosCommentaires