"- T'es ami avec Nick Nelson, maintenant ? VRAIMENT ?
- Euh... ouais?
- Mais c'est un "rugby boy" !(...)
- Et alors? Nick est sympa !
- ARRÊTE. C'est un putain de blaireau. Il appelle tout le monde "mec". Il doit jeter de la nourriture sur les gens dans le bus.
-... Il ne m'appelle jamais "mec"...
- ...
- Tu craques pour lui.
- QUOI ?!"
#AprèsLaVague
J’ai bien vu la couverture des différents Heartstopper passer un peu partout sur insta et ailleurs (vous aussi sans doute ;-). J’ai aussi eu connaissance de l’adaptation sur Netflix. Mais je n’avais pas cherché plus loin. Et puis, je suis retombée dessus par hasard (ou presque), je l’ai ouvert et j’ai commencé à le feuilleter. De fait, une fois commencé et les deux héros rencontrés, j’ai eu bien du mal à les quitter.
Leur histoire dessinée m’a beaucoup touchée et j’ai vraiment hâte de lire la suite des aventures amicales/amoureuses de Charlie et Nick.
#RésumonsUnPeu
Charlie et Nick sont dans le même établissement pour garçons.
Charlie a fait son coming-out l’année passée et a subi un harcèlement à ce sujet. Cela semble s’être apaisé. Rêveur et réservé, il fait de la batterie et sort avec un garçon dont les intentions ne sont pas sincères et bonnes.
Nick est rugbyman, il a un an de plus que Nick et il est hétéro.
Tous deux vont se lier d’amitié, alors que rien ne semblait le laisser penser.
Et cette complicité va peu à peu se muer en autre chose… Oui, mais quoi?
#Désarmant
Alice Oseman a aussi écrit des romans. Je ne les ai pas encore lus malgré le fait qu’un exemplaire de Silence radio dort dans ma bibliothèque depuis un bon moment.
Mais Heartstopper va m’avoir donné envie de découvrir d’autres titres de l’autrice. Notamment L’année solitaire dans lequel les deux héros de Heartstopper sont présents.
Mais revenons-en à notre sujet.
Heartstopper décrit avec simplicité et réalisme le début d'une histoire amoureuse. Chacun ou chacune pourra s’y reconnaître. Mais il y a quelque chose qui coince.
Si Charlie sait ce qu’il veut, Nick, lui pas trop.
J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de tendresse, de pudeur dans ce récit.
Le dessin est simple mais les émotions passent. On ressent la gêne, les doutes, les petits bonheurs dans tous les moments que les deux garçons passent ensemble. On voit, peut-être avant eux, l’éclosion des sentiments.
Alice Oseman nous montre combien les rencontres sont importantes; combien elles peuvent être déterminantes et sont souvent l’occasion de remises en question.
En amour comme en amitié, on est parfois surpris des attirances qui nous agitent, des fulgurances de certaines émotions…
Ici, le fait de montrer que la sexualité est quelque chose qui ne se décide pas, qui ne se choisit pas, qui se vit en fonction des personnes qui nous entourent, qui nous émeuvent est vraiment bien amenée.
Pas évident à cet âge d’assumer ces choix, d’affirmer qui on est. Charlie a eu le courage de le faire, et il en a payé le prix. Nick arrivera-t-il à faire de même?
Il y a une espèce de naïveté (la relation entre Nick et Charlie l’est), de facilité (entre eux, tout semble couler de source) qui est contrebalancé par de la violence (celle de Ben, le garçon avec qui flirte Charlie, les propos homophobes, le harcèlement qu’a subi Charlie) et une grande complexité (celle des sentiments des deux garçons, notamment Nick qui n’avait pas forcément eu de doute sur son orientation sexuelle jusqu’à présent). Cela sonne très juste. Très vrai.
Alice Oseman nous propose une très belle histoire d’amour qui porte de nombreux sujets importants pour les adolescents (mais pas que) d’aujourd’hui.
#VosCommentaires