"Amina ne lui laissait pas le choix. C'était tout ou rien. Refuser, c'était passer pour un dégonflé. Renoncer, c'était étouffer la curiosité qui l'étreignait. Mais accepter... c'était sans doute se jeter dans la gueule du diable."
#AnneLoyer
Après l’émouvant La fille sur le toit (Gulf Stream, 2019), et le dépaysant Celle que je suis (Slalom, 2019), Anne Loyer m’entraîne dans un nouveau genre avec Dans la gueule du diable : le roman policier.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce roman est très efficace !
C’est un récit assez court (180 pages) qui se lit facilement, d’autant plus que la collection propose le texte dans une police de caractères plus grosse que ce que l’on peut trouver en règle générale.
Cela peut donc être une bonne proposition à faire aux lecteurs moins aguerris. Mais pas que !
Car l’histoire ne manque pas de suspense ni d’intérêt.
Tout débute avec une sombre affaire de trafic. On assiste à la discussion de deux malfrats qui ont décidé de cacher de la marchandise dans une vieille usine désaffectée, à côté d’une fête foraine qui vient de s’installer.
En parallèle, Tom, un jeune garçon féru de photo, vient justement d’avoir l’idée de réaliser un reportage sur ce lieu de réjouissance pour le journal du collège. Mais il ne sera pas seul, il doit faire équipe avec Amina, une jeune fille un peu bizarre qui cache ses jolis yeux et ses secrets sous une vieille casquette. Tous deux vont apprendre à se connaître mais aussi prendre trop de risques en se jetant...dans la gueule du diable.
J’ai vraiment apprécié cette lecture grâce notamment aux deux héros qui sont très différents mais très attachants, l'un comme l'autre. Tom est un garçon plutôt simple et réservé. Il va se laisser entraîner par Amina, une jeune fille en deuil qui se moque du qu’en dira-t-on.
Leur duo journalistique fonctionne bien et on se prend au jeu avec eux même si on sent qu’ils vont bien trop loin dans leurs investigations.
Tous les éléments d’un bon polar sont là : les malfrats, les séances d’espionnage, les courses-poursuites, les frayeurs, le cadavre…
Et on ne s’ennuie pas un instant.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en débutant ce roman. J’avoue que je n’avais pas lu la quatrième de couverture, faisant confiance à l’autrice qui a toujours su me séduire avec des histoires divertissantes, émouvantes et riches de découvertes.
C’est un chouette texte que je vais intégrer au fonds de ma bibliothèque pour étoffer mon rayon de polars pour ados qui a besoin d’un peu de bonnes nouveautés. C'en est une et je vous invite vous aussi à vous jeter Dans la gueule du diable.
#PourQui?
Pour ceux et celles qui cherchent un roman policier court et efficace.
Pour ceux et celles qui n'ont pas froid aux yeux.
Pour ceux et celles qui aiment les fêtes foraines et surtout le train fantôme.
Pour tous et toutes à partir de 13 ans.
#VosCommentaires