“J’aurais dû être déstabilisé, j’aurais dû bafouiller ou répondre par une pirouette ; pourtant je me rendis compte que je connaissais la réponse, comme si les mots avaient dormi dans mon esprit dans l’attente de ce jour ; comme si chaque événement de ma vie avait été calculé pour m’emmener ici, dans cette école, dans cette salle, avec ce prof, pour que je puisse prononcer les mots qui allaient bouleverser le reste de mon existence :
- La fin des livres signerait la fin de l’humanité.”
Les Autodafeurs, incontournable ?
Oui ! Assurément.
Alors, pour le moment, mon avis ne se fonde que sur la lecture du premier tome ( pour rappel, c’est une trilogie ). Mais je peux déjà vous dire que les bases sont bien posées avec une intrigue forte soutenue par des personnages vraiment spéciaux.
Car les Autodafeurs, c’est surtout la voix d’Auguste, dit Gus, et Césarine, sa petite soeur “artiste”. J'avais entendu énormément de bien de ces deux-là. Leur bonne réputation est justifiée et légitime. Ils sont géniaux ! Gus par son humour, sa droiture, son courage, sa bienveillance envers sa sœur, entre autres… Césarine par son pragmatisme, son analyse des situations, son adaptation naissante, son franc-parler, entre autres aussi ;-)
Ils forment un duo de héros vraiment fascinant auquel on s’attache instantanément. Ils sont l’atout qui donne une grande force au roman. Chacun leur tour, ils nous racontent les événements extraordinaires qui vont complètement chambouler leur vie. Si Auguste est le narrateur principal, Césarine intervient factuellement par le biais de son journal de bord. Et il y a effectivement beaucoup de choses à raconter car les secrets sont nombreux dans leur famille. Cela dépasse même le simple cercle intime, cela touche à l’ordre mondial !
Je ne vous en dis pas plus mais vous allez mettre les pieds dans un vaste conflit occulte opposant deux organisations secrètes qui s’affrontent depuis des centaines d’années. Si Gus est complètement dépassé, nous aussi (enfin on comprend parce que c'est bien expliqué mais c'est un sacré truc vous verrez) ! Et c’est juste captivant. Et addictif.
L’Histoire se mêle à celle du passé et du présent de nos héros. Auguste, entre le nouveau rôle qui lui tombe dessus et ses préoccupations quotidiennes (faire son deuil, s’intégrer dans son nouveau lycée et passer sous les radars du directeur, résister au charme d’une certaine jeune fille…) n’a pas le temps de souffler. Et nous non plus. Pas un instant.
Et puis, il y a vraiment ce ton si propre à l’autrice, second degré, ironique et piquant, qui s’exprime à travers Gus. C’est tellement jubilatoire.
Dans ce premier tome, on entrevoit les enjeux du combat de la famille de Gus et on comprend que la suite sera dangereuse mais tout aussi passionnante.
De fait, il me tarde de la découvrir.
En attendant, et pour conclure, je suis vraiment contente d’avoir enfin ouvert Les Autodafeurs de Marine Carteron. Après Dix (Rouergue, 2019), La grande évasion (dont je n’ai pas parlé alors que j’ai adoré) (Rouergue, 2021) et Désorientée (Casterman, 2019) , je ne peux que louer le talent de l’autrice et avouer mon envie de découvrir plus encore sa bibliographie.
Et vous, tenté.es ?
#RésuméÉditeur
"À la mort de leur père, Auguste, un lycéen d’aujourd’hui, et sa petite sœur Césarine, autiste géniale, sont plongés tête la première dans une guerre secrète. Elle oppose depuis des siècles, La Confrérie et Les Autodafeurs. Nos deux héros vont devenir malgré eux les acteurs de ce conflit millénaire. Son enjeu ? Le contrôle du savoir et la main mise sur sa forme la plus ancienne : Les livres…."
#PourQui?
Pour ceux et celles qui aiment les personnages originaux et attachants.
Pour ceux et celles qui cherchent une intrigue riche et fouillée.
Pour ceux et celles qui aiment l'humour et l'aventure.
Pour ceux et celles qui veulent se lancer dans une série.
Pour tous et toutes à partir de 13 ans.
#VosCommentaires