Ouvrir Le rêve de Gaëtan Talpa, c’est plonger au coeur d’un univers coloré, enfantin, un brin naïf en compagnie de personnages à qui on peut attribuer les mêmes qualificatifs. Stéphanie Demasse-Pottier et Adèle Verlinden nous proposent une belle histoire qui invite à croire en ses rêves les plus fous ! Comme faire pousser un arbre à limaçons sucrés... J'avoue que je n'y avais jamais pensé jusque-là, mais après tout, pourquoi pas ?
Les aventures de Gaëtan Talpa pourraient à première vue sembler tout à fait banales. Mais derrière sa quête de plant de limaçons sucrés, se cache de belles idées portées par un héros déterminé. Gaëtan est heureux mais il a un rêve. Et celui-ci le pousse à se surpasser, à déplacer non pas des montagnes mais à bousculer les idées préconçues du monde autour de lui ! Il réfléchit, ne se laisse pas abattre et poursuit son rêve, sans relâche.
Gaëtan a aussi beaucoup de chance car il peut compter sur ses amis fidèles : Harry Hérisson, Joe Musaraigne, Barnabé l’Araignée, Raoul Blaireau et Albert Raton (j’adore leurs noms !) Eux, le soutiennent même quand tous les autres enfants et adultes se moquent.
Finalement, que Gaëtan trouve ou non son plant, que pousse ou non l’arbre à limaçons sucrés, cette histoire est une belle leçon de persévérance, de courage et d’amitié.
Si Le rêve de Gaëtan Talpa est remarquable par son contenu et son petit héros tout mignon, il l’est aussi par son format et ses illustrations saisissantes.
Cet album est grand ( 19 x 34,8 cm pour être précise) Et les illustrations, sur des doubles pages, occupent pratiquement tout l’espace ! De fait, on peut très facilement entrer dans l’univers de la petite taupe. Le dessin d’Adèle Verlinden est à la fois surprenant et charmant. C’est à la fois simple mais aussi très fouillé. Elle arrive également à rendre ses personnages très expressifs. J’aime beaucoup la page où Gaëtan se trouve face au chien et au chat avec leur air étonné et leurs grands yeux. C’est plein de couleurs, on en prend plein les mirettes et on en redemande !
Côté texte, il se déroule tout en bas, en écriture cursive, noire sur blanc. J’avoue que j’ai beaucoup apprécié que cela soit "en attaché". Et je ne suis pas la seule ! Mon fils, qui débute la lecture, a pris plaisir à le lire avec moi. Hormis l'aspect typographique, le texte est amusant avec ses petites expressions “une maison (...) tout confort”, “gai comme un pinson” ou encore, comme je le disais plus haut, le nom des amis du héros.
Bref, le texte accompagne parfaitement le voyage graphique que nous propose Adèle Verlinden. Ou est-ce l’inverse?
En tout cas, c’est un album éclatant et atypique qui a conquis, ici, petits et grande...
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