Les maux du coeur

Soumis par HashtagCeline le dim 24/11/2019 - 15:16
"Mentir pour pas faire de mal à ceux qu'on aime, ça devrait être une obligation morale."
#MiniRomansGrandesEmotions

 

Ce roman est paru dans la collection Mini-romans chez Sarbacane. C'est dans cette même collection que sont parus A copier 100 fois d'Antoine Dole (2013) ou encore Johnny de Martine Pouchain (2010). Des textes courts mais très forts.
Avec Les maux du coeur, Axl Cendres signe son 4e livre ( après Aimez-moi maintenant, 2008, Mes idées folles, 2009 et Echecs et but, 2010, tous trois chez Sarbacane). Petit concentré d'émotion, elle nous entraîne dans les mensonges et les premiers élans amoureux d'un ado de 15 ans. 
Beaucoup de plaisir encore une fois pour moi à la lecture de ce texte bref mais intense.

 

#QuatrièmeDeCouv'

 

« Dis-moi que c'est vrai », elle a dit. « C'est vrai », j'ai menti.
À plusieurs reprises, le narrateur de ce mini-roman, 15 ans, ment pour rassurer sa mère, avec qui il vit seul à Paris. Bonnes intentions et mensonges se télescopent gaiement, d'abord drôles, puis très vite doux-amers, tandis qu'entre fumette et premier amour, il découvre ce qui fait le plus tourner la tête et surtout, ce qu'on peut dire ou pas quand on aime...

 

#LesMotsD'AxlCendres

 

Malgré l'épaisseur du roman (à peine 60 pages), j'ai trouvé le moyen de relever des passages, nombreux, témoignant du sens de la formule d'Axl Cendres et de sa façon bien à elle de faire parler ses personnages.

"Moi j'habitais seul avec ma mère , rue de la Fontaine-au-Roi;où y avait d'ailleurs ni fontaine et ni roi - je sais pas ce que le type qu'a donné son nom à ma rue avait fumé, mais ça devait être quelque chose."

Ici encore, elle nous parle de ces moments de la vie où on grandit, on apprend, on souffre, où on ment parfois pour le bien des autres. Et surtout où on se ment à soi-même car la réalité est trop dure.

"J'étais pas un gars super populaire, mais on m'aimait bien en général ; je faisais chier personne en fait, profs comme élèves, et personne me faisait chier - ce qui ne m'empêchait pas, moi, de me faire chier."

Elle nous décrit le quotidien de... comment s'appelle t-il d'ailleurs? Peu importe, c'est un ado comme bien d'autres, qui teste des trucs (alcool, drogue mais de façon plutôt modérée) mais qui va surtout tomber amoureux. Et c'est là que la bas blesse. Ludmilla, l'objet de son désir,  le transforme, le comble mais va aussi le faire souffrir. Cet amour, aussi fort que peut l'être le premier, va lui faire mal.

Mais il y a beaucoup d'humour dans ce petit roman qui passe par les réflexions du héros mais aussi par l'idée que sa mère se fait de lui, pensant que c'est un drogué. Alors que sa seule drogue dure, c'est l'amour. S'il a les yeux brillants ou rouges, ce n'est pas forcément dû aux substances illicites qu'il prend.

"(...) j'ai pris mon courage comme j'ai pu, et j'ai sorti la feuille de ma poche.
- Qu'est-ce que c'est? elle m'a demandé.
J'ai rien répondu en la lui tendant.
Mon coeur battait aussi vite que s'il voulait rattraper ses propres battements."

Axl Cendres nous décrit ce premier élan amoureux avec justesse et sensibilité. Elle sait mettre le doigt sur toutes ces petites choses idiotes, belles et un peu folles que l'on fait quand on est aime à cet âge (mais pas que). C'est très touchant. Le héros l'est dans la faiblesse qu'il ne cache pas, où le mensonge n'est plus possible. Elle nous montre aussi combien le paraître compte aussi quand on est ado (mais pas que). On ment pour donner le change et faire croire qu'on est plus expérimenté. Faire croire qu'on a déjà fumé, embrassé... C'est juste la réalité.

Mais la vie n'est jamais un long fleuve tranquille. L'amour encore moins. Et notre jeune héros va bien vite découvrir que Ludmilla n'a pas les mêmes perspectives d'avenir. Après le bonheur, il va connaître son premier chagrin d'amour. Cela va le faire murir, et il va alors ouvrir les yeux sur d'autres choses. Le roman s'achève sur une très jolie scène entre mère et fils. Mouchoirs conseillés.
Il y a d'ailleurs beaucoup de tendresse dans le rapport que le héros entretient avec sa mère à travers notamment les mensonges qu'il lui livre pour finalement la protéger un peu.

"Mentir pour pas faire de mal à ceux qu'on aime, ça devrait être une obligation morale."

Bref, c'est encore un texte qui m'a bouleversée. A lire, comme tout ce qu'a écrit la talentueuse et regrettée autrice.

 

#PourQui?

 

Pour ceux et celles qui ont vécu un chagrin d'amour.
Pour ceux et celles qui aiment les histoires où les héros ou héroïnes leur ressemblent.
Pour ceux et celles qui aiment les récits courts mais intenses.

Pour tous et toutes à partir de 13-14 ans.

 

Auteur
Collection
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
64
Prix
6.00 €
Langue
Français

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