Commençons par ce simple constat : j'adore Christophe Lambert !
J'ai lu plusieurs de ses romans (plutôt ses titres de science-fiction que ceux reprenant des faits historiques) et tous m'ont laissé un très bon souvenir de lecture.
Donc là, le retrouver pour une aventure fantastique dans le New York de la fin du XIXe me séduisait déjà rien qu'à y penser.
J'ai dévoré les deux premiers tomes et je n'attends qu'une chose : la suite !
Le prince des ténèbres
"New York, XIXe siècle. L'agence Pendergast, organisation secrète établie sous Ellis Island, a pour mission d'intercepter chaque créature paranormale qui arrive dans la ville parmi le flot des immigrants. Pressentis pour intégrer l'agence, le jeune voleur de rue Sean Donovan, rusé et intrépide, le cogneur Joe l'Indien et la liseuse de cartes Célia doivent faire leurs preuves en affrontant Dracula."
Le monstre des égouts
"Alors que Sean Donovan et ses coéquipiers, Joe l'Indien et Célia, font maintenant partie de l'agence Pendergast, des épreuves les attendent encore pour montrer qu'ils sont à la hauteur. Afin d'éviter une guerre dans les tréfonds de New York, l'équipe est envoyée enquêter sur une disparition qui a mis à couteaux tirés les trolls et les nains qui se terrent dans les égouts."
Un univers immersif, un contexte historique passionnant, des personnages attachants ou intrigants, une écriture limpide, un suspense bien présent et des références en pagaille à la littérature fantastique font de ce début de série une véritable réussite.
Christophe Lambert écrit ici pour des enfants de fin de primaire et sait parfaitement s'adapter à ce public.
Dès les premières pages, il parvient à capter notre attention. On découvre Sean, le héros, son histoire douloureuse et son quotidien difficile sous la coupe de "Bloody Bill, également surnommé Bill le Boucher, le chef de tous les voleurs de la ville, ou presque."
Très vite également, on découvre l'existence de l'Agence Pendergast, on fait connaissance avec son équipe hors du commun et on plonge dans les mystères de la ville qui abrite de sombres habitants aux pouvoirs divers et variés mais bien souvent dangereux.
Le premier tome, c'est tout à fait normal, met en place l'histoire. Il faut bien présenter un peu les choses. Mais très vite, une intrigue se noue autour de l'étrange Vlad Tepes...
Eh oui, car dans ces romans, on y retrouve des références à tout un tas de figures emblématiques et mythiques de la littérature fantastique classique mais aussi plus moderne. On peut noter des allusions à Harry Potter, au Seigneur des anneaux, à Sherlock Holmes, et bien d'autres encore !
On y suit même, dans le deuxième tome, J-M. Barrie qui aide les membres de l'équipe dans leur aventure. En tant qu'adultes, on saisit que tout ce qui va lui arriver en compagnie des membres de l'Agence nourrira ses écrits futurs. C'est assez amusant même s'il faut bien être honnête, ça ne parlera pas forcément aux enfants.
Mais, comme des petites graines, je pense que ces références et ces clins d'oeil pourront avoir un jour un écho dans leur vie future de lecteur.
Pour en revenir aux personnages, Christophe Lambert nous a mis sur pied une équipe vraiment exceptionnelle. M.Pendergast, Joe, Celia et Sean... chacun son rôle, chacun son caractère et des liens qu'on imagine par la suite devenir très forts. Immédiatement, des sentiments émergent : antipathie profonde pour Joe l'indien et un grand émoi face à la jolie gitane, Célia.
M.Pendergast apparaît d'emblée bienveillant mais cela ne l'empêche pas de tenir son agence d'une main de fer.
Ce que je trouve intéressant aussi, c'est l'époque dans laquelle se déroule toutes ces aventures. En filigrane, se dessine la vie dans le New York de cette fin du XIXe siècle avec les conditions d'immigration de l'époque. On découvre le sort réservé aux nouveaux arrivants, avec bien souvent la misère à la clé. On apprend beaucoup de choses. C'est passionnant !
Il faut aussi parler des illustrations de Florent Sacré. Elles contribuent largement à nous mettre dans l'ambiance. Les personnages et décors prennent vie en dessins tels qu'on les imaginait avec le texte de Christophe Lambert. Et puis, impossible de dire le contraire : les couvertures sont splendides !
Intelligent, amusant et très prenant, cette série risque de connaître un beau succès en librairie.
Et ça, pas besoin de se faire tirer les cartes par Célia pour le prédire...
#VosCommentaires