Je connais assez mal l’importante bibliographie de Pascale Perrier. Je n’ai lu qu’un seul autre de ses romans : Disparition inquiétante paru chez Oskar en 2014. Je n’en garde pas un mauvais souvenir mais plutôt l’impression d’être passée à côté de quelque chose alors que le résumé me tentait fortement. Malheureusement, c’est encore un peu mon ressenti pour Ceux de La Louve.
Elyo, 13 ans, vit avec sa petite sœur Lucile, 10 ans dans un environnement familiale assez discutable. Leur mère, régulièrement sous l’emprise de la drogue, est surtout sous celle d’un dealer nommé Laloi. Les deux enfants vivent tant bien que mal dans un appartement laissé à l’abandon. Elyo a du mal à supporter son quotidien d’autant plus que Laloi lui demande parfois de rentrer dans ses combines. La situation devient simplement intolérable lorsqu’Elyo surprend une horrible conversation entre sa mère et Laloi. Celui-ci suggère que, pour payer les doses de drogue, Lucile rende visite à des amis à lui qui « aiment les très jeunes filles, surtout quand elles sont toutes neuves ». Elyo sait qu’un cap est franchi et que les choses vont dégénérer de façon irrémédiable pour sa soeur. Il faut qu’il trouve une solution et vite. Et comme par un heureux hasard, deux personnes lui proposent de s’échapper de ce quotidien sordide. S’il le souhaite, sa sœur et lui pourront rejoindre pour l’été un camp auprès de « Ceux de La Louve ». Bonne ou mauvaise idée ?
C’est étrange car j’ai d’abord pensé que ce roman se passait dans un monde différent du notre. En lisant les premières pages, j’avais du mal à situer l’action dans un lieu, un temps ou un univers définis. Je ne sais pas si c’est la façon d’écrire de Pascale Perrier ou moi qui était à ce moment-là un peu l'ouest (si c'est le cas, désolée) mais toujours est-il que cela m’a un peu troublé au démarrage.
J’ai passé un moment sympathique avec ce roman mais il m’a fallu faire abstraction d’un certain nombre d’éléments qui m’ont quand même paru un peu « gros ».
La situation des deux enfants par exemple et le rapport qu’ils ont avec leur mère est un peu étrange (bon c’est vrai que leur mère l’est aussi mais quand même !). Si Lucile aime sa mère sans forcément se poser de questions, le regard que porte l’aîné sur cette dernière est parfois peu crédible car presque trop détaché. Ou alors c’est la façon dont l’auteure l’exprime. Il a treize ans et ses pensées ne sont pas forcément en adéquation avec son âge. Certaines tournures de phrases et la façon dont les choses étaient présentées m’ont parfois dérangé, gâchant un peu ma lecture.
Sans pouvoir (et surtout vouloir) dévoiler l’intrigue du livre, finalement ce qui arrive aux deux enfants est discutable. Certes, il faut parfois accepter que les situations décrites soient légèrement incroyables mais là c’est un petit peu trop.
MAIS, si on met cela de côté, on a tout de même un texte à suspense, rythmé et à l’intrigue relativement bien ficelée. Je ne peux pas le nier. Cette série m’a un peu fait penser à la série Cherub toute en action, sur fond d’adolescence en danger…
Bon, bref, je suis mitigée sur ce roman. Il ne m’est pas tombé des mains comme cela m’est souvent arrivé. Vraiment. Et dans ce cas-là, je n’en aurais pas parlé. Encore une fois mon avis (puisque c’est UN avis parmi tant d’autres) n’engage que moi.
Je pense honnêtement que cette série peut trouver son public car elle réunit de nombreux éléments intéressants. Pascale Perrier sait disséminer assez de mystère pour que l’on puisse vouloir découvrir la suite et surtout qui sont vraiment « Ceux de La Louve ».
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