Avec ces deux premiers titres à paraître simultanément, nous entrons dans l’univers amusant de Suzon. Sous ses volumineux cheveux roux et ses grandes lunettes rouges, on pressent déjà que ce minois boudeur cache une chipie en puissance.
Dans Suzon ne veut pas aller à l’école, la fillette tente de mettre au point un stratagème pour rester chez elle. En effet, elle est fatiguée car elle a joué très tard à la poupée. Et si Suzon est rusée, elle a surtout un don : elle peut communiquer avec les insectes et les animaux ! Elle parle entre autres « le coccinelle, le crapaud et le zébu […], et comprend aussi la plupart des morues. » C’est ainsi qu’elle se retrouve en négociation avec une coccinelle posée sur son radiateur. En échange d’un abri dans le tiroir du bas de sa commode, Suzon aimerait que l’insecte l’aide à ne pas aller à l’école. Son idée ? Que toute la famille de la coccinelle vienne se coller sur son visage pour faire croire à sa maman qu’elle a la varicelle. Bon, vu de loin, ça pourrait marcher... Mais de plus près, la maman de Suzon n’est pas dupe. Résultat, la fillette ira bien à l’école. Mais Suzon ne s’avoue pas vaincue pour autant. Elle réessaiera le lendemain avec mémé, qui a une plus mauvaise vue.
Dans Suzon part en pique-nique, l’héroïne tombe nez à nez avec une colonie de fourmis en installant sa couverture sur l’herbe. Les observant dans leur travail acharné, Suzon se dit que, moyennant une tablette de chocolat et demie, elle pourrait employer les insectes pour ranger sa chambre en fouillis. Suzon ne perd jamais le nord ! Aussitôt dit, aussitôt fait. Les fourmis se mettent à l’œuvre et la chambre de Suzon est rangée. Même sa maman est épatée. Suzon s’est évitée une sacrée corvée. Que ce soit le texte d’Émilie Chazerand ou le dessin d’Amandine Piu, rien à redire. C’est décidément une jolie réussite. Cela fonctionne et fait rire. Voici une héroïne malicieuse que l’on suivra, je l’espère, au long de nombreuses aventures.
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