Faire le mort

Soumis par HashtagCeline le ven 06/04/2018 - 15:56
"Tove, my love !" "Philip, mon ami?" Un amour et une amitié troubles...
#MaryLou

 

Ce texte est paru initialement en 2006. Thierry Magnier en a fait une réimpression avec cette magnifique couverture fin 2017.

C’est le deuxième roman que je lis de Stefan Casta. Je l’ai découvert avec Mary Lou, un texte que j’avais terminé avec une drôle d’impression. Il ne m’avait pas déplu mais un peu laissée sur ma faim.

Mary Lou raconte les retrouvailles d’un garçon (Adam) et d’une fille (la fameuse Mary Lou du titre) qui ne se sont pas revus depuis l’accident qui a cloué la jeune adolescente dans un fauteuil roulant. C’est un roman assez lent, composé de flash-back et pendant lequel le héros cherche à obtenir des réponses.

C’est beau, émouvant mais la fin est trop…comment dire… floue.

Bon bref, Faire le mort, construit de la même façon, m’a un peu donné ce sentiment aussi.

Moins cependant car je vais en garder un souvenir plus fort, à cause de certaines scènes mais aussi de la poésie qui s'en dégage.
 

#RésumonsUnPeu

 

Kim, un jeune garçon, aime son groupe de copains : Philip, le meneur, Manny l'explosif, Criz et son chien, Pia-Maria “aux gros seins” et Tove.
Ensemble, ils aiment partir à vélo, en pleine nature pour observer les oiseaux, une passion commune.

Philip en connaît un rayon et tout le groupe l’écoute.

Kim, lui, admire Philip et surtout, il est secrètement amoureux de Tove.

Elle, on ne sait pas trop ce qu’elle ressent… Il y a bien eu ce dimanche matin sous la neige… Mais depuis, plus rien.

Nouvelle idée lancée par Philip : aller en forêt pour surprendre des coqs de bruyère. Ces volatiles se cachent dans des coins plus isolés et reculés. Il va donc falloir partir plus loin que d’habitude.

L’expédition va virer au cauchemar.
 

#MonAvis

 

J’ai aimé ce roman par bien des aspects mais son dénouement, un peu trop évasif m’a laissé un goût d’inachevé dans la bouche. Comme si l’auteur n’avait pas voulu choisir… Il y a sans doute aussi une volonté de laisser planer le doute sur la suite des événements ou pas. Juste je ne suis pas sûre d’avoir saisi où l’auteur voulait en venir en terminant le roman de cette façon. (Si quelqu’un veut en parler ou m’éclairer je suis preneuse)

Avant cette chute, il y a tout de même un roman magnifique et un héros atypique qui évolue dans le monde, à son rythme. Il est curieux, bavard, mais semble lent pour d’autres choses. 

Par bribes, flash-back (là encore), on découvre son histoire, sa vie, son quotidien.
A travers son regard, on a une certaine vision de son entourage mais aussi de ce qui lui arrive. Nous, lecteurs, nous sentons vite qu’il y a un décalage. Stefan Casta parvient intelligemment à nous faire comprendre autre chose.
On y découvre aussi l’histoire de la famille de Kim celle de son “père” et de sa “mère”. C’est passionnant. Et c’est bien amené.

Tout doucement aussi apparaît de plus en plus clairement l’image de ce groupe qui semble soudé mais qui au final ne l’est peut-être pas tant que ça. Les caractères des uns et des autres se dessinent, nous dévoilant une réalité moins reluisante que ce que Kim, lui, perçoit. C’est assez effrayant.

L’histoire de Kim se déroule : ce qui s’est passé avant, pendant et après le drame qui va bouleverser la vie de tous les personnages.

C’est très poétique et très fort en même temps. 
Kim d’ailleurs est passionné de poésie. Il cite des extraits de poèmes qu’il aime à de nombreuses reprises.

On a donc de jolis moments, très sereins, très contemplatifs. C’est beau. Il y a cette nature, ces oiseaux. Il y a le regard de Kim, innocent sur le monde qui l’entoure.

Et puis, il y a cette scène au milieu du roman qui casse tout... Tout ce qui a été vu, vécu ou ressenti avant.

Insoutenable.

Ensuite, il faut continuer. Mais comment réagir? Que faire? Pardonner ? Se venger?
Beaucoup de questions difficiles pour des réponses qui le sont encore plus.

Faire le mort est un très beau roman qui aborde des thèmes intéressants et soulève des questionnements qui le sont aussi. 

J’ai pris plaisir à retrouver l’écriture de Stefan Casta. J'ai aimé aussi cette construction un peu découpée du récit. Mais c'est surtout le décalage créé par ce que Kim perçoit et ce que l’on perçoit en tant que lecteur qui m'a semblé intéressant.

Ce roman est tout en dualité : poétique et brutal. 

Il n'a pas manqué grand chose pour que cela soit un coup de coeur. Des réponses, peut-être...

Auteur
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
258
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

Renversante
"D'accord! Je vais réfléchir à la place des filles et des garçons dans la société. Je vais le faire ! Mais tu verras que je ne vais rien découvrir de renversant..."
#renversante, #florencehinckel, #clothildedelacroix, #neuf, #ecoledesloisirs
Toffee Darling
"Notre amour est comme la houle. Il avance, il recule ; il efface les cicatrices du sable avec des bouquets d 'écume. Parfois il écrase le mauvais, parfois il le fait émerger. A nous de décider si on…
#toffeedarling, #joannerichoux, #sarbacane, #exprim
Je t'ai vu une fois (et depuis, je te vois partout) Je t'ai vu une fois (et depuis, je te vois partout)

"Je t'ai vu une fois. Et depuis, je te vois partout.

Partout ici. 

Partout là. 

Absolument partout !"


#jetaivuunefois, #nastasiarugani, #ecoledesloisirs, #moucheron
Dis non, Ninon !
"- Ah bah c'est vrai que ça saute pas aux yeux, faut vraiment avoir fait dix ans d'études pour savoir que je suis grosse, hein, pensa à son tour Ninon."
#disnonninon, #lisachopale, #gulfstream, #echos, #romanado
Gingo
"La question de savoir si la machine est humaine ou pas est évidemment toute tranchée- elle ne l'est pas. Seulement, il s'agit de savoir si l'humain, au sens où vous l'entendez, est si humain que ça…
#futur, #intelligenceartificielle, #controle, #education, #manipulation
La maison aux 36 clés La maison aux 36 clés

"- Quand y en a plus, y en a encore...ai-je dit.

Suspendues à des clous, il y avait là une douzaine de clés. Il ne nous restait plus qu'à remplir le trousseau et à refaire le tour des…
#lamaisonaux36cles, #nadinedebertolis, #antoninfaure, #magnardjeunesse

Où est le loup?
Promenons dans les bois, pendant que le loup n'y est pas... Euh... En fait si, bien caché, sur chaque page, le loup est là !
#ouestleloup, #martineperrin, #saltimbanque
Plein gris Plein gris

“Quand je me retourne, le visage de Victor est blême. Il a posé une main sur sa bouche, ses yeux sont agrandis d’horreur, comme dans un film.
- C’est ma faute ! J’ai laissé ouvert quand je…
#pleingris, #marionbrunet, #pocketjeunesse, #agencecomj

Laissez-moi tranquille !
Un peu de tranquillité... Est-ce trop demander?
#laissezmoitranquille, #bayard, #brosgolvera
Boo
"Thelma me serre le bras et dit : T'en fais pas, Oliver. Tout va être au poil. Esther grommelle : -A ta place, je ne parierais pas ma vie dans l'au-delà là-dessus."
#boo, #neilsmith, #ecoledesloisirs, #mediumplus