Les Cendres du Serpent-Monde

Soumis par HashtagCeline le jeu 28/01/2021 - 22:08

"- Les Natii pensent que leurs cendres gagnent les cieux et, plus haut encore, la lune où ils se réincarnent sous la protection du Serpent-Monde. Chaque nuit, le grand serpent quitte sa tanière pour percer le voile nocturne et permettre au dieu Sol de remporter son combat contre les ténèbres. Ainsi, les morts continuent leur ascension, guidés par la lueur des étoiles, de la lune et du jour. C'est un cycle éternel."

#Scrineo

Ce titre de Marine Sivan, premier roman de l’autrice, est également pour moi le premier roman “jeune adulte” que je reçois dans le cadre de mon partenariat avec l’éditeur Scrineo (je me réjouis de cette aventure). Je l’avais repéré immédiatement dans leur programme de début d’année. Pourquoi? Alors, clairement, sa couverture et la promesse d’un périple dans la jungle avaient été deux éléments décisifs dans mon choix.
La lecture du résumé m’avait donné quelques pistes sur l’aventure qui m’attendait tout en laissant planer le mystère et piquant grandement ma curiosité.
Alors, verdict?
 

#QuatrièmeDeCouv'

"Arrivé sur l’île tropicale de Cahor dans l’espoir de faire fortune, Erik survit tant bien que mal de petites combines. Lorsqu’un historien lui demande de le guider dans la jungle à la rencontre des Natii, le peuple autochtone refoulé loin des côtes depuis que les colons ont envahi l’île, il saute sur l’occasion d’un bon salaire. Mais au milieu des lianes, des souvenirs qu’il pensait enfouis au plus profond de lui-même resurgissent…
Alors que le fragile équilibre entre les peuples menace de se briser, Erik découvre que le but de l’expédition n’est pas celui qu’il croyait. Il va devoir faire un choix entre ce que lui dicte le peu d’intégrité qu’il lui reste et l’appât du gain…"

#DansLaJungleTerribleJungle

J’ai beaucoup aimé Les Cendres du Serpent-Monde. Je lui ai trouvé beaucoup de qualités même si j’en parlerai, je lui ai également trouvé une ou deux faiblesses. Qui n'en a pas?

Partir en exploration dans la jungle à la rencontre d’une peuplade mystérieuse? Cela me donnait assez envie. Bon, le guide m'a très vite semblé un peu louche, certes, mais très débrouillard et avec la connaissance du terrain, et des personnes qu’on était censé y rencontrer. 
Cela aurait pu être vraiment sympa sauf qu’évidemment, tout a assez vite dégénéré. Et honnêtement, je n’avais qu’une envie, sortir de cette forêt. Au final, j’étais bien là, dans mon canapé, sans bestioles bizarres, sans toute cette boue, sans danger…
Parce que Marine Sivan nous y plonge comme il faut, dans la forêt. Le cadre est bien posé et l’atmosphère, humide et envahissante, nous oppresse.
On a l’impression d’y être. Le narrateur, Erik, n’y va pas par quatre chemins pour nous décrire les problèmes que lui et ses compagnons d’infortune rencontrent. Et ce n’est pas toujours joli joli. Erik est un homme brut et son langage l’est aussi. Il est violent, quand il le faut, quand il doit se défendre. Mais c’est aussi un personnage qui va grandement évoluer. Derrière ses airs de dur à cuire, il n’est pas dénué de sensibilité.
Même si j’ai trouvé parfois un peu trop de répétitions - Erik boucle un peu mais il a aussi ses raisons- j’ai au final bien aimé toutes ses interrogations, tous les tourments et les secrets qui le rongent. On se pose beaucoup de questions sur son passé et ses expériences qu’il nous livre au compte-goutte. C’est un personnage attachant malgré sa grande férocité. C’est assez troublant car c’est difficile de complètement l’aimer ou le détester. Il a des moments de “tendresse” notamment avec Joachim mais il a parfois des accès de violence, même si c’est pour se défendre. Bref. Erik m’a un peu perturbée et c’est peut-être à cause de lui, de ses nombreux questionnements et déchaînements que j’émets quelques réserves.
Mais, d’autres aspects du roman m’ont beaucoup intéressée et notamment tout ce qui tournait autour de la colonisation. Ici, les colons sont arrivés, prenant les terres des Naati, un peuple “primitif” vivant dans la forêt. Des échanges commerciaux se font entre colons et Naati mais rien d’autre. Erik, le héros, a vécu deux ans au sein d’une tribu de ce peuple. C’est donc pour cela, entre autres, qu’il a été choisi par Silas, aventurier en herbe, pour être son guide.
Nous sommes au coeur d’une situation compliquée, un fragile équilibre où la moindre étincelle pourrait déclencher une guerre.
Marine Sivan nous décrit les tensions, les intérêts des uns et des autres, la culture Naati avec une justesse qui nous donne l’impression que tout cela est réel. J’ai aimé découvrir la culture des Naati. L’opposition entre colons et natifs m’a vraiment passionnée.

Je suis ressortie de cette lecture un peu sonnée sur ce dénouement surprenant mais finalement presque logique.

Un premier roman dense et globalement réussi qui dépayse, qui captive et fait réfléchir.
 

#PourQui?

Pour ceux et celles qui aiment les excursions en forêt.
Pour ceux et celles qui aiment partir à la découverte d’autres cultures.
Pour ceux et celles qui aiment les héros compliquées et pas forcément très clairs…

Pour tous et toutes à partir de 15 ans.
 

Les Cendres du Serpent-Monde
Auteur
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
336
Prix
20.00 €
Langue
Français

#VosCommentaires

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