La fille d'avril

Soumis par HashtagCeline le sam 01/09/2018 - 22:11
Annelise Heurtier... Une de mes autrices préférées dont je ne me lasse pas de vous parler.
#NePlusLaPrésenter

 

Pour ceux qui suivent régulièrement mon blog, vous savez que je suis une fan inconditionnelle d’Annelise Heurtier, enfin, de ses romans car je n’ai pas la chance de la connaître personnellement.
En revanche, j’ai eu la chance de découvrir en avant-première La fille d’avril, son nouveau roman. Quel bonheur !
Alors, quel est le verdict ?
 

#RésumonsUnPeu

 

Nous sommes dans les années 60, en France.

Catherine est une jeune adolescente intelligente. Elle vit avec ses parents, son grand frère et sa petite sœur.

Dans la classe plutôt moyenne, elle a pu bénéficier d’une bourse lui permettant d’aller étudier au collège dans un établissement religieux réservé aux classes plus aisées. Néanmoins, là-bas, elle s’y est plutôt bien intégrée. Elle a trouvé des amies.
Au sein de son foyer, elle doit aider sa mère dans les tâches ménagères et son planning est bien chargé. Elle sait qu’elle ne pourra pas forcément poursuivre ses études… Elle devra elle aussi se marier et devenir mère de famille. C’est ainsi que vont les choses. C’est ainsi qu’on les lui a présentées…

Mais Catherine se découvre une passion : courir. Est-ce bien correcte pour une jeune fille de courir ainsi ? Apparemment non. Mais Catherine se sent si bien quand elle accélère le rythme et foule le sol d’un pas rapide. Alors tant pis. Dès qu’elle le peut, elle court. Et si c’était ça le début de la liberté ?
 

#CesAnnéesLà

 

Annelise Heurtier réussit à nous ramener quelques années en arrière. Je suis trop jeune (je peux encore le dire) et je n’ai bien évidemment pas connu les années 60. Mais j’ai entendu mes parents en parler, j’ai vu des films, lu des livres… 
Alors oui, j’ai eu l’impression d’effectuer un voyage dans le temps, dans une époque pas si lointaine mais différente de celle d’aujourd’hui.

Musique, famille mode, façon de vivre, tout ce qui faisait la vie de ces années-là est parfaitement décrit. On se représente rapidement et facilement l'univers dans lequel évolue Catherine, notre héroïne.  

Annelise Heurtier n’écrit jamais un roman sans vouloir défendre quelque chose, faire passer un message ou développer des sujets dont il faut parler. Elle s'est encore une fois inspirée de faits réels et de l'histoire de Kathrine Switzer, qui en 1967, s'est inscrite au marathon de Boston alors que cela était interdit aux femmes... (des détails très intéressants par ICI, sur le blog de l'autrice)

Dans La fille d'avril, il est question de la condition de la femme dans ces années-là. 
En France, les femmes n’avaient évidemment pas les mêmes libertés qu’aujourd’hui. Leur rôle et leur place étaient déjà bien définis. Il leur était plus difficile de suivre leur propre chemin.
La couverture du roman est extrêmement bien choisie en ce sens. Elle représente tout à fait les choix de vie qui s’offrent à son héroïne.

Catherine, qui a trouvé son mode d’expression et une passion qui la rend heureuse, va devoir se décider : renoncer et rentrer dans le moule ou y aller malgré tout et vivre sa vie selon ses réelles envies.

Si certains en ont conscience, il est toujours bon de rappeler aux adolescents qu’à une certaine époque, pas si lointaine, les femmes n’avaient pas les mêmes droits qu’aujourd’hui. Leur montrer aussi comment vivaient leurs grands-parents ou leurs parents et que la vie a bien changé en quelques dizaines d’années, c'est important.

Par ailleurs, j’ai trouvé Catherine très touchante. Elle est intelligente, volontaire et courageuse. D’un autre côté, elle est aussi très naïve. Mais c’est aussi l’époque qui voulait ça. Les adolescents n’avaient pas accès aux mêmes flots d’informations qu’aujourd’hui. Il est assez amusant de voir les questions qu’elle se pose autour de la course à pied. A-t-elle le droit de courir ainsi ? Est-ce mal ? Elle va même le confesser au curé de sa paroisse qui finalement ne sait pas quoi lui répondre… Grand moment de solitude pour l’un et l’autre. 

La vie de famille est aussi bien retranscrite à travers les relations que Catherine entretient avec la sienne : avec son frère qui la jalouse sans doute un peu, avec sa petite sœur à qui elle donne des conseils, auprès de sa mère prise par les tâches ménagères et son père par le travail. Cela sonne juste.

Encore une fois, Annelise Heurtier a su me surprendre et me séduire grâce à ce roman qui parle de tout un tas de sujets différents : l’émancipation de la femme, la vie dans les années 60 mais aussi les premières amours, les premières découvertes ou le premier boulot. Car en plus, oui, Catherine, contrairement à ses camarades, veut aussi être indépendante financièrement. Elle est vraiment en avance sur son temps !
Et elle a tout compris.

J’ai trouvé ce texte plus léger que les autres. Il faut bien avouer que le sujet, même s’il est essentiel , est beaucoup moins lourd que dans Refuges par exemple. 
Il y a beaucoup d’anecdotes, de références, et on sent que l’autrice a pris plaisir à les y glisser.

Bref, c’est un roman engagé qui l’air de rien nous fait passer un message fort qu’il est fondamental de défendre encore aujourd’hui.

#PourQui?

 

Pour ceux et celles qui veulent suivre leur propre route.

Pour ceux et celles qui aiment les héroïnes fortes.

Pour ceux et celles qui veulent savoir ce qu'était la vie dans les années 60.

Pour tous à partir de 13 ans.

Coup de cœur !
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
300
Prix
13.90 €
Note
8
Langue
Français
Image

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