Les soeurs Hiroshima

Soumis par HashtagCeline le lun 28/05/2018 - 10:38
Un roman court mais très intense qui nous relate la journée de deux soeurs à Hiroshima le 6 août 1945...
#AppelATémoins

 

Ce roman est inspiré d’un témoignage recueilli par Mariko Yamamoto. En effet, dans les années 70, cette femme au foyer japonaise et aussi écrivain, a voulu que l’histoire des personnes ayant vécu les horreurs d’Hiroshima ne tombe pas dans l’oubli. Elle a rencontré de nombreux survivants.

Son projet n’a pas pu se concrétiser comme elle le souhaitait car peu de victimes avaient la force de mettre des mots sur l’indicible. Les sœurs Hiroshima est un des seuls qu’elle a réussi à obtenir puis retranscrire.

Ce texte est fort et terrible, précieux et rare.
 

#TristementCélèbre

 

Nous sommes le 6 août 1945, un tout petit peu avant 8h15. 
Akiko, 15 ans, et sa grande sœur discutent et se chamaillent gentiment avant le petit déjeuner. 
Si la guerre a rendu leur quotidien difficile, rien ne les préparent cependant à l’horreur qui va suivre. Une bombe, la bombe.
Soudain, la souffrance, la détresse et un quotidien à jamais bouleversé pour ces deux jeunes filles au cœur des heures les plus sombres et les plus abominables de la seconde guerre mondiale. 
 

#Bombe

 

Hiroshima, 6 août 1945. Rien que d’en parler, de penser à ce lieu et cette date, cela donne des frissons. 
L’horreur a été telle ! Les conséquences, les ravages… Une abomination.

Je me doutais que je n’allais pas finir ce livre avec le sourire. Mais je ne pensais pas être autant émue (même si le sujet est déjà en lui-même bouleversant) 
Et en parler ne va pas être facile.

La force de ce roman et l’émotion qui s’en dégagent, au-delà des événements dramatiques relatés, viennent du point de vue adopté, celui d’Akiko, cette jeune fille innocente et joyeuse.

Akiko et sa sœur sont extrêmement touchantes. Elles sont le symbole de tous ces gens, de cette population qui a vécu l’enfer. Des gens qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans rien, blessés, mutilés, orphelins, et bien d’autres choses encore. 

Tout est décrit de façon réaliste. Akiko détaille ce qu’elle voit : les cadavres, ces gens connus ou inconnus qui se promènent hagards et nus car leurs vêtements ont brûlé, les disparus que l’on cherche, les lieux ravagés,… 
Sans comprendre, sans chercher à comprendre car c’est impossible…

Mais Akiko, comme les autres, voit aussi l’urgence : sauver sa sœur qui est gravement blessée. Mais le monde que toutes deux connaissaient, les lieux qu’elles fréquentaient, les gens qu’elles côtoyaient, plus rien n’est pareil, plus rien ne le sera jamais. Et il n’y a plus de structures pour les accueillir. Elles ne sont pas les seules à avoir besoin d’aide…

Heureusement, l’entraide, la solidarité n’ont pas été soufflées, détruites, comme tout le reste. Les survivants se regroupent, s’organisent.

C’est émouvant. On sait que c’est un témoignage. Rien n’est exagéré, rien n’est inventé et parfois pourtant devant l’horreur, on préférerait pouvoir se dire que si, que rien d’aussi terrible a pu se produire. Mais non, tout est vrai.

Ce roman se lit d’une traite, une boule dans la gorge. 
Les chapitres s’enchaînent. 
Quelques-uns reviennent sur des souvenirs, des moments heureux ou marquants qu’a vécu Akiko avec sa sœur. On respire. Et puis on replonge. 

On sait que l’issue ne sera pas heureuse. On sait que ce n’est que le point de départ d’un traumatisme gigantesque pour la ville, le pays, le monde entier.

Il y en a d’autres je le sais, mais je n’avais pas encore lu de romans jeunesse ou ado sur le sujet. 
Celui-ci est une bonne entrée en matière et qu’il est certain qu'il va me laisser des marques. 

Un très beau livre sur un événement terrible mais en même temps qu’il est nécessaire de lire et faire lire pour ne pas oublier.
 

#PourQui?

 

Pour ceux qui aiment l’Histoire.
Pour ceux qui n’ont pas peur d’être confrontés à l’indescriptible horreur de la guerre.

Pour tous, pour ne pas oublier.

A partir de 14 ans.
 

Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
144
Prix
10.90 €
Note
9
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

Rackette-moi si tu peux
Une déclinaison pour les primaires de la collection Les Graphiques chez Gulf stream.
#rackettemoisitupeux, #lesgraphiques, #sophieadriansen, #clerpee, #gulfstream
L'été du changement L'été du changement

"Mylan et Cléa se regardent.

- On y va, non?

Cléa acquiesce. Son appartement donne sur la place Kléber, la plus grande de la ville. Les écolos viennent déjà assez souvent la soûler…
#leteduchangement, #sophieadriansen, #glenat, #onestpret

Les agents secrets de la cour de récré
" - Rouillard, au tableau. On va se distraire un peu. Voila là phrase toute bête qui a tout déclenché."
#lesagentssecretsdelacourderecre, #philippearnaud, #sarbacane, #pepix
Pourquoi pas la vie Pourquoi pas la vie

"Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, Sylvia ? Comment as-tu pu, bon sang ? répète Ted, parfois même sans l'énoncer, juste avec son regard et ses soupirs.

Comme si c'était une question à…
#pourquoipaslavie, #colinepierre, #liconoclaste

Emerveillements
"Un jour incertain. On se réveille. Aujourd'hui semble pareil qu'hier. Pourtant..."
#emerveillements, #sandrinekao, #grassetjeunesse
Dis ours, tu m'aimes ?
Moi oui vraiment, sans aucun doute, Canard et Ours je vous aime...
#disours, #johnjory, #benjidavies, #littleurban
Les autodafeurs - tome 1 - Mon frère est un gardien Les Autodafeurs - Tome 1 - Mon frère est un gardien


#lesautodafeurs, #marinecarteron, #rouerguejeunesse, #doado, #enquetedes100dungrandpeutetre

Butter
Quand le mal-être est trop grand, il arrive que des décisions complètement déraisonnables soient prises. Butter va nous le prouver.
#butter, #erinlange, #ecoledesloisirs, #mediumplus
Dans la gueule du diable Dans la gueule du diable

"Amina ne lui laissait pas le choix. C'était tout ou rien. Refuser, c'était passer pour un dégonflé. Renoncer, c'était étouffer la curiosité qui l'étreignait. Mais accepter... c'était sans doute…
#danslagueuledudiable, #anneloyer, #mijade, #zonej

La Sourcière La Sourcière

"- Te voilà avec une soeur... dit Gallou à l'enfant, en les contemplant. C'est vrai qu'elles se ressemblent, la fillette et la renarde...

Même pelage roux, même regard noir, même…
#lasourciere, #elisefontenaille, #rouerguejeunesse, #epik